• 86. Transposition du Plan de développement rural (PDR)
  • Promesse gouvernementale

  • Par une réforme des aides au développement rural (deuxième pilier du financement de la politique agricole commune), le Gouvernement cherchera à les orienter de façon à atteindre de façon ciblée, cohérente et coordonnée les objectifs dans les domaines de la protection des eaux et de la biodiversité.

    Le Ministère assurera que le plan de développement rural (PDR) sera discuté et établi en étroite collaboration avec tous les acteurs concernés, autant les milieux agraires, les autres ministères concernés ainsi que les acteurs de la société civile.

    Pour faciliter le dialogue et la prise de décision dans le milieu viticole, le Gouvernement sondera auprès des acteurs concernés la volonté de mettre en place un comité interprofessionnel.

    La mise en oeuvre du EIP (European Innovation Programme) se fera d’une manière efficace et orientée vers le développement durable. Ce programme servira pour introduire des pratiques biologiques dans l’agriculture.

    Les principaux éléments d’une réforme du premier pilier sont les suivants :

    • la mise en place du verdissement du premier pilier (par le maintien des prairies permanentes, la diversification des cultures arables et le maintien d’une surface d’intérêt écologique sur les terres arables), tout en évitant que des surfaces agricoles ne soient obligatoirement retirées de la production et que le revenu des agriculteurs ne soit affecté de manière injustifiée ;
    • une plus grande convergence des paiements directs entre producteurs, tout en ciblant les aides sur les agriculteurs actifs ;
    • la mise en place d’une aide spécifique pour les jeunes agriculteurs, viticulteurs et horticulteurs également au niveau du premier pilier ;
    • un soutien plus spécifique des plantes protéagineuses, afin de réduire la dépendance de l’agriculture aux importations de protéines d’origine végétale destinées à l’alimentation animale et afin d’assurer la fertilité de nos sols.
  • Degré de réalisation / Commentaire du Méco Degré de réalisation / Commentaire du Méco

  • Au bout d’une longue valse hésitation, la Chambre des Députés a fini par adopter le PDR en 2016.

  • Qualité de la mise en œuvre Qualité de la mise en œuvre

  • Il est difficile de commenter la qualité du PDR en quelques lignes. Fait est que les acteurs concernés, dont les organisations de défense des intérêts écologiques et des droits des consommateurs, n’ont ni été consultées au préalable, ni ont-elles été informées sur l’orientation générale du plan ou encore sur des mesures concrètes isolées. Même si quelques améliorations ont pu être apportées, pour ce qui est des questions fondamentales, le PDR ne répond pas aux attentes inhérentes au concept d’une agriculture durable : ni pour ce qui est de la promotion de l’agriculture biologique, ni pour ce qui est du rapprochement entre la pratique agricole et la protection de la nature et des eaux. Pour de plus amples informations, nous vous invitons à consulter notre site web www.meco.lu. Une chose est sûre et certaine: le dit « greening » et les subventions octroyées dans le cadre des mesures agro-environnementales n’ont pas pu arrêter la perte en biodiversité des écosystèmes dans les milieux ouverts. La poursuite de l’octroi de subventions au profit de l’intensification des pratiques agricoles est toujours la cause principale de la richesse décroissante d’espèces dans le paysage agricole. Sans bilan intermédiaire du PDR, une réorientation de la politique agricole n’est guère envisageable!