• 40. Promotion d’une sylviculture durable
  • Promesse gouvernementale

  • Le Gouvernement entend réformer la loi sur la protection des forêts et remplacer une législation obsolète pour tenir compte des différentes fonctions de la forêt et redéfinir les compétences entre l’Etat et les communes. Il entend poursuivre la mise en oeuvre conséquente des actions et des mesures du programme sylvicole national, en étroite collaboration avec tous les acteurs concernés, en visant entre autres une meilleure revalorisation de nos forêts nationales. Il assurera la rentabilité du travail en forêt par la promotion et la valorisation de la ressource bois, par la mise en oeuvre d’un régime d’aide aux mesures forestières, la certification des forêts et le soutien actif du Groupement des Sylviculteurs dans leurs tâches essentielles.

  • Degré de réalisation / Commentaire du Méco Degré de réalisation / Commentaire du Méco

  • Les discussions autour de la réforme du Code forestier ont été clôturées dans une ambiance correcte et professionnelle. Dans les forêts publiques, la protection de la biodiversité et les effets de bien-être des forêts en général primeront dorénavant sur toute réflexion économique. Malgré plusieurs améliorations – limitation des coupes rases à 50 ares, interdiction de transformer une forêt de feuillus en forêt de conifères, interdiction des interventions lourdes comme l’usage d’engrais et de pesticides ou encore l’arrachage des racines – les contraintes imposées aux propriétaires de bois privés restent insuffisantes du point de vue écologique et devront être renforcées dans le futur.

    La conception d’un cluster bois suit son cours.

     

  • Qualité de la mise en œuvre Qualité de la mise en œuvre

  • Les réflexions relatives au niveau « code forestier » ont eu lieu dans une atmosphère très fructueuse et ont été finalisées. Néanmoins, toute une série de déficits persistent, ainsi les réserves de bois morts dans les forêts publiques sont toujours insuffisantes et une cartographie exacte des “arbres biotopes” et des îlots de vieillissement fait défaut. Une prolongation des périodes de révolution s’impose par ailleurs. La production de bois de qualité doit absolument être prioritaire, alors que la production de bois-énergie ne doit être autorisée que de manière accessoire, dans des cas isolés resp. selon le principe dit “Kaskadennutzung”. Au-delà, une exploitation renforcée des bois (construction de routes sur l’ensemble du territoire national, remembrement forestier, …) ainsi que l’adaptation du bois à une gestion de plus en plus automatisée au moyen de machines qui pèsent des tonnes, se font au détriment de la protection de la nature et des bois. Le recours aux machines lourdes, surtout sur les sols argileux, doit être limité et cette limitation doit faire l’objet de contrôles. Les espèces sensibles au bruit, comme p.ex. les cigognes noires, ne sont pas suffisamment protégées. Des temps de repos pour les bois et les forêts ne sont pas ancrés dans la loi ! Le fait que les larges coupes à blanc et la pose de mulch sur des parcelles de bois seront soumis à autorisation, respectivement interdits, doit être qualifié de positif.

    Un concept de conservation des taillis de chêne et de ses espèces menacées (p.ex. la gélinotte des bois) fait toujours défaut.