• 43. Révision et transposition du Plan national pour la protection de la nature (PNPN)
  • Promesse gouvernementale

  • Le Gouvernement procédera à une révision du Plan national pour la protection de la nature (PNPN) avec l’ensemble des acteurs, tout en tenant compte de l’état actuel de la biodiversité et des écosystèmes. Le PNPN sera en concordance avec les objectifs définis dans la stratégie « Biodiversité 2020 » de l’Union européenne. Cette stratégie englobe la mise en oeuvre des plans d’action espèces et habitats, le rétablissement des écosystèmes et de leurs services, la défragmentation des paysages, un meilleur suivi des indicateurs, une accélération de la mise en place des différentes zones de protection et de leur gestion, la protection par l’achat d’espaces naturels protégés de grande valeur, l’amélioration de l’information et de la communication sur les aspects « protection de la nature » envers tous les acteurs concernés (communes, agriculteurs, citoyens etc).

  • Degré de réalisation / Commentaire du Méco Degré de réalisation / Commentaire du Méco

  • Il est à saluer, que le nouveau plan d’action pour la protection de la nature (PNPN2) a été approuvé par le gouvernement.

     

  • Qualité de la mise en œuvre Qualité de la mise en œuvre

  • L’analyse du deuxième Plan national pour la protection de la nature (« PNPN ») constitue un excellent document et les priorités ont été correctement fixées par l’Observatoire de l’Environnement Naturel.

    Néanmoins, un partage clair des missions des différents acteurs fait défaut. Or, un tel partage des tâches est essentiel afin de garantir une bonne transposition des mesures prévues.

    Une série de projets concrets portant sur la protection d’espèces et de biotopes, qui ont reçu l’aval du ministère du Développement durable, sont à qualifier de positifs. Ces projets seront transposés au cours des prochaines années.

    Ce qui est particulièrement grave, c’est que même ce nouveau PNPN n’intègre pas la protection de la nature dans la promotion agricole, qui, quant à elle, constitue la cause principale pour la diminution de la biodiversité. Au-delà, il y a une focalisation nette sur les mesures de compensation – tout de même 25 millions d’Euros sont prévus pour le pool de compensation gouvernemental, ce qui constitue plus d’un quart du budget global. En effet, les mesures de compensation ne vont, dans le meilleur des cas, qu’équilibrer ce qui sera détruit dans les 5 prochaines années. Il sera donc d’une importance capitale, si une démarche offensive de protection de la nature sera réalisée, malgré le fait que l’intensification et la rationalisation sont toujours subventionnées. Le ministère du Développement durable devrait disposer d’une voix au chapitre formalisée lorsqu’il s’agit de la conception de la politique agricole.